Le rôle de la soie dans la reproduction de l’araignée

La toile d’araignée, au delà d’une arme de chasse, est aussi le théâtre de la reproduction.

C’est au printemps que débute, en général, la saison des amours en ce qui concerne les araignées, ainsi le mâle consacre corps et âme à la recherche d’une femelle avec qui s’accoupler, laissant de côté son alimentation (entrainant bien souvent, de façon assez ironique, sa mort).

Dans la quasi totalité des cas, c’est la femelle qui attire le mâle en dispersant des phéromones (substance chimique agissant comme messager des information jouant un rôle dans l’attraction sexuelle entre individu, souvent insectes ou même plantes) sur sa toile, à proximité de sa cachette ou sur ses fils.

Ainsi le mâle parvient à trouver une femelle, mais une nouvelle difficulté entre en jeu : Comment s’approcher de la femelle sans être pris pour une proie et servir de repas à sa future compagne ?
La majorité des espèces a recours à ce que l’on appelle une parade nuptiale qui consiste à approcher, avec stratégie, la femelle sans risquer de se faire dévorer. Certaines espèces, cependant, n’auront pas recours à cette parade. L’Enoplagnatha ovatade la famille des Theridiidae par exemple attendra la mue de la femelle,  qui après cette transformation sera affaiblie et n’opposera pas de résistance aux vas et viens du mâle.

Les téchniques de parade nuptiale diffèrent selon les espèces. Dans le cas des araignées à toile, orbitèles ou non le mâle s’approchera de la toile et la fera vibrer régulièrement pour signaler son statut. Cette technique n’étant pas infaillible il arrive que cet avertissement ne soit pas suffisant et que le mâle soit mangé. Dans le cas contraire on arrive a la troisième étape de la reproduction : L’accouplement.

Préalablement à la recherche d’une femelle, le mâle aura tissé une petite toile, la toile spermatique sur laquelle il dépose une petite quantité de son sperme pour ensuite le récolter sur ses bulbes copulatoires qui sont situés sur les pédipalpes (deuxième paire d’appendices dits « post-oraux » parmi les pièces buccales du prosome, partie avant du corps, chez les arachnides notament.) Ce sont ces bulbes qui pourront se loger dans la fente génitale de la femelle de sa propre espèce (uniquement).

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Mâle tissant sa toile spermatique

Les araignées, ovipares, pondent des oeuf, ces oeufs, au nombre variable selon la ponte et l’espece, sont protégés par un cocon de soie. L’araignée peut pondre plusieurs fois donc confectionner plusieurs cocons.

Tout au long du cycle de reproduction, la soie (en particulier pour les araignées tisseuses) joue un rôle majeur. Vecteur des phéromones en premier lieu,  élément de la parade nuptiale, puis support des spermatozoïdes et enfin protecteur des oeufs.